La Tunisie connaît récemment une importante pénurie de produits de viande blanche, très consommés par les Tunisiens en raison de la hausse vertigineuse des prix de la viande rouge et du poisson.
Depuis la deuxième moitié du mois d’août dernier, les marchés enregistrent une pénurie évidente de filets de dinde et de poulet, ce qui a eu un impact négatif sur la vie des Tunisiens, qui dépendent du poulet comme principale source de protéines après la hausse des prix de la viande et du poisson.
Cette pénurie, ainsi que l’afflux massif des citoyens, a nécessité l’intervention des autorités de sécurité à plusieurs reprises pour sécuriser les opérations de distribution, avec la présence de patrouilles de sécurité pour maintenir l’ordre.
Cette situation est due à la décision du ministère du Commerce tunisien de fixer les prix de ces produits, après une flambée sans précédent de leurs prix au cours de la période récente.
Le 9 août dernier, la nouvelle tarification décidée par le ministère du Commerce est entrée en vigueur, fixant les prix de certains types de produits avicoles.
Le prix des filets de dinde et de poulet a été fixé à 14,5 dinars le kilogramme (soit environ 4,6 dollars) au niveau des abattoirs, et à 16 dinars (environ 5,1 dollars) pour le consommateur final.
Avec la hausse des prix et la baisse du revenu des ménages tunisiens, la consommation de volaille a augmenté, devenant la principale source d’alimentation des Tunisiens ces dernières années, tandis que la consommation de viande rouge et de poisson a diminué pour des raisons économiques. Le prix du kilogramme de bœuf atteint désormais 45 dinars (environ 15 dollars).
Fethi Ghrib, président de la Chambre nationale des abattoirs et de la transformation des viandes blanches, a déclaré que les raisons de la crise de la viande blanche sont liées à l’augmentation de la demande de poulet, ainsi qu’à des facteurs climatiques et à la hausse des températures.
Il a affirmé que la crise de la viande blanche devrait connaître une amélioration d’ici la fin du mois de septembre, avec des prévisions d’un excédent de production.
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