Le secteur touristique du sud tunisien connaît une nouvelle évolution avec l’annonce du départ du groupe Minor International de l’hôtel Anantara Tozeur Resort, inauguré en 2020 comme l’un des projets hôteliers de luxe de la région. Malgré la réputation mondiale de la marque Anantara et son expertise reconnue dans l’hôtellerie haut de gamme à travers plusieurs continents, l’établissement de Tozeur n’a pas réussi à atteindre les résultats escomptés depuis son ouverture, accumulant des pertes financières continues. Cette situation a suscité le mécontentement des propriétaires qataris qui comptaient sur ce projet pour marquer un tournant dans la destination touristique saharienne en Tunisie.
Avec le retrait de Minor, la place sera désormais occupée par le groupe allemand TUI, qui s’apprête à apposer l’une de ses enseignes sur l’hôtel, probablement The Mora, une marque récemment lancée avec l’ouverture de The Mora Zanzibar en Tanzanie. Ce choix reflète la volonté de TUI de renforcer sa présence sur le marché du luxe, aux côtés de sa marque TUI Blue, après avoir bâti sa notoriété essentiellement sur les voyages organisés destinés à la clientèle européenne de la classe moyenne.
Le passage d’Anantara à TUI n’est pas anodin. Il met en lumière les défis auxquels fait face la destination saharienne tunisienne, qui n’a pas encore réussi à attirer un flux suffisant de visiteurs pour garantir la rentabilité d’investissements aussi importants. Il traduit également la déception des investisseurs qataris, qui n’ont pas récolté les retombées espérées. De son côté, TUI parie sur l’intégration de l’hôtel dans son vaste réseau international et sur sa capacité de commercialisation pour attirer de nouveaux marchés européens vers le désert tunisien.
Ce changement pourrait marquer le début d’une nouvelle phase pour Tozeur. Le succès de TUI dans l’exploitation du site et dans la valorisation de l’expérience haut de gamme pourrait contribuer à repositionner la région sur la carte touristique mondiale. Mais en attendant, tous les regards se tournent vers la capacité du groupe allemand à réussir là où Minor a échoué depuis 2020 : transformer un projet déficitaire en une histoire de réussite qui consolide la place du sud tunisien en tant que destination touristique de pre
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